samedi 13 décembre 2014

jeudi 20 novembre 2014

"Le premier jour le plus long" - salle Equinoxe à Savenay le 14 novembre 2014 à 20h30



Film documentaire historique de 52 minutes réalisé par Philippe Abalan et produit par Aber Images, Le premier jour le plus long,tourné à l’automne 2013 vient de sortir. Il raconte l’histoire du débarquement américain dans l’ouest de la France en 1917, lors de la Première Guerre mondiale.
Il montre les traces que les soldats Américains ont laissé de leur passage à Brest ainsi qu’à Plouguerneau - où ils construisirent une base pour leurs hydravions qui harcelaient les sous-marins allemands- et aussi à Saint-Nazaire, Nantes, Savenay et Montoir de Bretagne.
Projection en présence du réalisateur et de Michel Mahé historien nazairien le vendredi 14 novembre à 20 h 30 salle Équinoxe à Savenay. Entrée gratuite dans la mesure des places disponibles.
Le film, qui comporte une vingtaine de minutes d’archives exclusivement Américaines, souvent inédites, évoque :
- les difficultés à faire traverser l’Atlantique à deux millions et demi de soldats et la technique des convois,
- les camps d’hébergement comme celui de Brest/Pontanézen qui pouvait accueillir près de 100 000 soldats à la fois et qui fait aujourd’hui le bonheur des fouilleurs/collectionneurs de militaria,
- l’arrivée et le séjour des soldats Noirs américains et de leur musique inconnue en Europe, le jazz,
- le rêve à l’épreuve de la réalité des jeunes bretonnes qui épousèrent des soldats américains : les « war brides »,
- les grands travaux entrepris par les Américains comme la construction du barrage de Savenay, à l’époque le plus grand barrage de Bretagne,
- l’immense hôpital installé à Savenay sur 34 hectares, dans et autour du lycée Jacques Prévert, les blessés arrivant à Savenay, les salles d’opération, les infirmières américaines,
- les relations entre la population bretonne et les soldats américains d’abord au beau fixe mais qui vont se dégrader à la fin du conflit ainsi que le chaos de la liquidation du stock de matériels américains.
Un documentaire qui montre comment notre petite ville de l’ouest de la France était au cœur de l’internationalisation du conflit de 1914-1918.
Projection en présence du réalisateur et de Michel Mahé historien nazairien le vendredi 14 novembre à 20 h 30 salle Equinoxe à Savenay. Entrée gratuite dans la mesure des places disponibles.
Dans la presse : Ouest-France du 17 novembre 2014

dimanche 2 novembre 2014

Parution du livre : "De l'histoire au patrimoine, la Forge Neuve, Moisdon-la-Rivière"




Le dimanche 7 décembre, l'association des Amis de la Forge Neuve organisera son désormais traditionnel marché de la Saint-Nicolas, de 10h à 18h, sur le site de l'ancienne forge.

C'est à cette occasion que sera présenté, avec le concours de la Société Historique du Pays de Châteaubriant (HIPPAC), un ouvrage de 176 pages au format 16x22cm sur l'histoire du site. Ce livre, écrit par Ronan Pérennès et édité par l'HIPPAC s'intitulera De l'histoire au patrimoine, la Forge Neuve, Moisdon-la-Rivière.

Ce livre traite de toute l'histoire du site de la Forge Neuve, de sa création en 1668 jusqu'à nos jours, en passant par sa fermeture en 1869, puis la cidrerie, la féculerie de M.Freitel, et le camp de réfugiés Espagnols, puis Tsiganes.

Une part belle est également laissée à la patrimonialisation du site de la Forge Neuve, devenu lieu de loisirs dans les années 1950, et progressivement réaménagé et remis en valeur par les acteurs locaux depuis les années 1980, débouchant, en 2013, sur l'inauguration du musée du site des Forges.

Prix de vente public : 22 euros.

vendredi 31 octobre 2014

Savenay, 1914, nouveaux errements de l'histoire locale.




Les Annales savenaisiennes n°9 du Groupe d’Histoire Locale (GHL) constituent le catalogue de l’exposition à l’espace culturel Paul Greslé, du 21 au 28 septembre 2014. La publication paraît de qualité. Mais la forme ne saurait laisser admettre le fond.
La publication se place d’emblée dans la logique affichée de la commémoration officielle de la Grande Guerre et de 1914. Celle qui met sur le même plan « le centenaire de la Première Guerre mondiale et le 70e anniversaire de la Libération de la France » (p.355). Or, les deux guerres, même si elles sont "mondiales" et « s’inscrivent dans la mémoire nationale », ne sont pour autant pas comparables historiquement, ni dans leurs origines, ni dans leurs causes, leur déroulement ou leur signification… L’anachronisme officiellement validé par l'Etat ne doit cependant pas servir à autoriser et couvrir de nouveaux errements de l’histoire locale.
Faisant état de « leurs expériences et de leur expertise » auto-proclamées (p.358), les "férus d'histoire" chevronnés, auteurs de l’ouvrage, commettent pourtant diverses erreurs de novices. Ils se recommandent « d’une approche historique mémorielle et thématique », assurant que « les historiens utilisent le terme de chrono-thématique pour qualifier ce type de démarche » (id.). Or, c’est là confondre la problématique d’une question historique et son mode d’exposé. Il est vrai que lorsqu’il s’agit de présenter un développement, s'offre alors le choix entre trois types de plans : chronologique, thématique, ou une combinaison des deux. C’est d’ailleurs bien ce qui est annoncé ensuite, non plus pour le contenu de cette brochure, mais dans la présentation des projets du GHL pour les années 2015 à 2018, et qui devrait constituer un « cycle chrono-thématique » (p.359), pour autant que chaque année de la guerre puisse être caractérisée par un thème et un seul. Deuxième confusion donc, entre approche, démarche et type d’exposition.
Ensuite il est annoncé que le GHL a eu « la chance de travailler, entre autres sur des archives extraordinaires, sans doute l’un des fonds privés concernant cette période les plus riches de Loire Atlantique : le fonds Reveilhac-Berthiau ». Rien moins. L’"entre autres" est cependant de trop, puisqu’il apparaît ensuite, même si ce n’est pas toujours indiqué clairement, que c’est la source quasi exclusive du document. Non seulement lorsqu’il s’agit du récit de l’entrée en guerre (p.360-361), mais de l’état d’esprit de revanche avant 1914 (p.362-363), de la préparation militaire (p.364-365), ou du parcours individuel de Paul Reveilhac, « le premier Mort pour la France de Savenay » (p.378 à 381).
Cette unilatérité du fonds de référence est d’abord une faute technique, car la méthode historique exige de comparer, de confronter et de croiser le plus possible de sources. Cette erreur méthodologique rédhibitoire n’est évidemment pas sans générer ensuite - en chaîne - biais, déséquilibres, raccourcis et obscurités.
Déséquilibre ? Pourquoi, par exemple, citer aussi longuement - 16 lignes pleines (p. 363), l’ouvrage d’un obscur officier publié en 1896 sur la guerre franco-allemande de 1870-1871, même si cela illustre bien l’esprit de revanche des « élites militaires » en quête « d’opportunités de carrière » ensuite justement souligné (p.371). Alors que le sort du dirigeant socialiste national, pacifiste, Jean Jaurès, assassiné le 31 juillet, est expédié en 8 demi-lignes p.373, sans que le nom du journal qu’il a créé en 1904, l’Humanité, soit même cité. Du coup, l’idée unanimiste d’ "Union sacrée", qui règne ensuite quelques années sans partage, est également évacuée.
Ce qui n’autorise pas davantage cet autre raccourci : « Aux Etats-majors, à Saint-Cyr comme à Savenay, la préparation d’une guerre est dans tous les esprits » (p.365). Généralisation abusive. A Rio Froment - la propriété locale de la famille Reveilhac - certes, mais dans les autres milieux ? Il aurait été intéressant de se poser vraiment la question. Mais le seul fonds Reveilhac-Berthiau ne le permettait évidemment pas.
Obscurités, quand dans la même page (367) il est d’une part fait état de « l’insouciance avant la tempête », et d’autre part du fait que « l’éventualité d’un conflit ne semble laisser aucun doute ». On frôle la contradiction.
Biais, surtout, quand dans les 50 objets présentés, sans que l’origine du fonds soit à chaque fois précisée, on trouve les carnets et documents d’un officier de Saint-Cyr (p.370), les écharpes, épaulettes, dragonne d’un « Général de brigade » cette fois anonyme (p.371), les uniformes et toilettes du Général de Brigade G.Reveilhac et Mme (p.369), etc. Trop, c’est trop, confinant au pur et simple "culte de la personnalité".
Le récit même de l’entrée en guerre entrelace les éléments essentiels de la crise de juillet 14, qui conduit au déclenchement d’une guerre d’abord européenne, par l’engrenage des alliances, avec des extraits (peu lisibles) d'articles d’une presse, régionale et nationale, qui n’a, à l’évidence, nul besoin de « la censure » pour faire de « la propagande patriotique ». (p.374-375). Ce qui n’empêche pas d’affirmer - autre contradiction - que « les journaux sont l’une des seules sources d’information pendant la guerre » (p.394). Cette « presse de guerre », militariste et belliciste, qui « diffuse une information très contrôlée » n’est-elle justement pas celle qui était lue à Rio Froment, résidence du général Géraud François Gustave Reveilhac (1851-1937), celui de l’affaire des quatre caporaux de Souain, envoyés par lui en cour martiale et condamnés à être fusillés pour l’exemple en mars 1915). [Cf. http://moulindelangladure.typepad.fr/monumentsauxmortspacif/2007/10/les-quatre-capo.html]. Voir, à ce sujet, Les Annales Savenaisiennes, n°8, de septembre 2013.
Dans cette nouvelle livraison, le récit chaotique s’arrête brutalement au 22 août 1914, au prétexte que c'est la date de la mort de Paul Reveilhac (1892-1914), fils du général du même nom, au front. « Nous faisons délibérément le choix d’arrêter cette entrée en guerre au 22 août 1914 » (p.385). Comme si ce malheureux décès au Front – il ne fut certes pas le seul en cet été 14 – avait une signification majeure dans le cours d'ensemble de la guerre.
Il ressort finalement de cette brève analyse que l’utilisation unique et systématique d’un seul fonds dans cette publication - et dans l’exposition dont elle est le livret - entraîne une image nécessairement tronquée et étroite de l’année 1914 à Savenay. Elle en donne une vision élitiste, militariste et belliciste. A tel point qu'on s’étonne beaucoup qu’elle ait pu être cautionnée par une association aux objectifs et valeurs à l’opposé de telles orientations. Avec tant de biais, de raccourcis, de déséquilibres et de confusions qu’elle ne saurait faire, sans préoccupations, l’objet d’une présentation à visée pédagogique qui soit conforme aux exigences les plus élémentaires de l’histoire. Elle n’a décidément pas sa place dans les établissements d’enseignement, publics ou non.
J-Yves Martin, agrégé d’histoire-géographie
et
Ronan Pérennès, certifié d'histoire-géographie
Annales savenaisiennes n°9, « Cent ans après… Se souvenir de la Grande Guerre », Groupe d’Histoire Locale, Patrimoine et Citoyenneté, Amicale laïque, Septembre 2014, 45 p., 12€.
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Pour aller plus loin, voir une bibliographie

samedi 18 octobre 2014

EXPO : la libération des camps nazis, 1945




Exposition temporaire 2014/2015 du Musée :
CNRD, Théâtre-rencontres « De tant d’horreurs mon cœur devint immense », et animations...
Plus d'infos ICI :
http://www.musee-resistance-chateaubriant.fr/spip.php?article90

samedi 15 février 2014

Chronaisienne n°1 : la bataille de Savenay



Par le correspondant local Ouest France de Malville, le 14 décembre 2013 :
L'imprimerie IDA de Malville vient d'éditer, vendredi, un ouvrage réalisé par les Amis de l'histoire de Savenay, sur le thème de la bataille de Savenay, les 22 et 23 décembre 1793. Histoire de marquer le 220e anniversaire de cet épisode des guerres de Vendée.
« Savenay est connu dans l'Histoire de France pour cet événement. Afin que le déroulement des faits et les lieux de mémoire ne soient pas ignorés par les habitants de Loire et Sillon, nous avons fait largement place aux cartes, photographies des lieux et à l'iconographie. Le lecteur pourra structurer le déroulement de la bataille en partant du Relais de poste de la Moëre jusqu'au bois de Blanche-couronne et de Sem. Notre association a particulièrement veillé à relater les faits, sans-parti pris, sans jugement, pour permettre à chacun de connaître l'histoire locale et ses liens avec l'histoire nationale », déclare Odette Riallot Guibert, présidente de l'association, aux côtés de Yannick Boucaud, initiateur de ce travail d'histoire locale.
Cette brochure de 32 pages largement illustrée est en vente à l'office de tourisme Loire et Sillon, à la librairie Apostrophe et à l'Hyper U de Savenay. Prix : 7 €.
Contact. Courriel : amistoire.savenay@orange.fr

vendredi 10 janvier 2014

Fer et Métallurgie au pays de Châteaubriant : une nouvelle exposition.

Le 28 juin 2013 a été inauguré le nouveau musée du site des forges de Moisdon-la-Rivière. Cette nouvelle scénographie a été réalisée en partenariat avec les bénévoles du réseau Fer et Métallurgie, avec l'impulsion des élus locaux. Un livre devrait même voir le jour d'ici 2015 sur l'histoire des forges de Moisdon-la-Rivière. Cet engouement nécessite quelques explications. 

Du minerai de fer au produit fini, il existe toute une chaîne de travaux autour du fer, avec d’abord l’extraction du minerai, le travail de forge, d’affinage, mais aussi le travail de moulage, le tout pour arriver au produit souhaité.
Vocation historique du Pays de Châteaubriant, la métallurgie est une activité particulièrement fondatrice de l’économie de cette région. Cela se remarque dès l’époque gallo-romaine, avec des minières, et cela continue de nos jours avec deux types d’héritage. Le premier, de nature artisanale, se remarque avec l’installation d’artisans ferronniers d’art (appartenant pour majorité à l’association des « Voix de la Forge », basée à Saffré). Le second a une nature industrielle, avec des entreprises comme la FMGC (fonderie mécanique générale castelbriantaise, basée à Soudan) et la FOCAST, en passant par le groupe Kuhn-Huard.
Ce travail n’aurait pas pu exister sans laisser de marques évidentes dans le paysage. Le patrimoine industriel est un témoignage direct, et les marques de l’activité métallurgique sont parfois évidentes, monumentales, comme les bâtiments de la Forge Neuve de Moisdon La Rivière, le terril de la mine d’Abbaretz. Mais il existe aussi d’autres traces, beaucoup moins évidentes, cachées au plus profond de la campagne castelbriantaise, comme par exemple, les minières de la Ridelais en Erbray.
Cette histoire singulière et particulière est l’expression de l’identité et de la personnalité de la région Castelbriantaise, fortement marquée, certes par l’agriculture mais aussi par l’industrie métallurgique. La métallurgie a mis au travail des milliers de personnes et a permis à leur famille de vivre, et ce depuis près de 2000 ans. C’est cela qu’essaie d’expliquer la nouvelle scénographie du musée du site des forges de Moisdon qui, même si elle reste perfectible, permet une belle avancée en la matière.

Décembre 2013, par Ronan Pérennès, professeur d'histoire géographie, membre des Amis de la Forge Neuve de Moisdon-la-Rivière.